Lire l'article de Presse Lib sur Venitz
Après un bac artistique, Morgane Catteau décide un peu par hasard de se former à la broderie à Rochefort. C’est alors une véritable révélation pour elle et la jeune femme se passionne rapidement pour cet artisanat, qui demande beaucoup de doigté et de précision.
Elle étudie ensuite la couture et le modélisme, avant d’intégrer en 2005 la Chambre syndicale de la couture parisienne et la prestigieuse Maison Chanel. Elle y travaillera pendant 14 ans (trois ans dans la section haute couture et onze ans dans le prêt-à-porter de luxe).
« Cette période de ma vie m’a permis de me perfectionner. On travaillait des matériaux d’une très grande qualité, avec des pierres semi-précieuses par exemple. Il y avait sans cesse de nouveaux matériaux, de nouvelles problématiques et de nouvelles expériences. C’était très stimulant », se remémore cette véritable passionnée, qui a grandi entre La Rochelle et Royan.
Mais le manque d’authenticité et l’appel de l’océan la poussent à quitter son poste, confortée par l’envie de créer par soi-même. La rencontre avec différents acteurs de la mode écoresponsable, dont Rudy Cohen, qui deviendra son compagnon et associé, lors de la fashion week écoresponsable et lui montre alors la voie à suivre.
… C’est sublimer le passé des vêtements en quelque sorte.
Mais c’est un voyage en amoureux en Californie à la découverte des concept-stores américains, et leur envie de monter un projet à deux qui permettra de préciser l’esprit de Venitz (contraction de Venice Beach et de Biarritz). L’idée est simple : revaloriser les chutes de tissus de maison de luxe et des pièces chinées à droite et à gauche ou des invendus. « J'adore les brocantes et chiner. J'ai gardé contact avec les fournisseurs des maisons de luxe. Tout ce que je peux récupérer, je le fais : que ce soient des chutes de tissu, des invendus, des échantillons... Ce que j'aime le plus dans cette nouvelle activité, c'est le côté vintage, en faire quelque chose de nouveau et de vivant. C'est sublimer le passé des vêtements en quelque sorte », confie-t-elle.